Dans la tradition celtique, le 1er mai est le jour de la fête de Beltaine, date à laquelle les Celtes passaient de la saison sombre à la saison claire. Le principal rituel de Beltaine consiste en des feux allumés par des druides où le bétail passait afin qu’il soit protégé des épidémies pour l’année à venir.
Par contre il faut se souvenir que toutes les parties de la plante sont très toxiques. Le Muguet est classé parmi les plantes à très haute toxicité, une ingestion d’une gorgée d’eau de muguet peut être fatale en quelques minutes.Comme beaucoup d’autres plantes toxiques, à dose adéquate, elle a des propriétés pharmacologiques, et a été utilisée dans le traitement de maladies cardiaques particulières. Le Muguet est tonicardiaque et diurétique
De nombreuses légendes entourent la naissance du muguet. Dans la mythologie, on raconte que le dieu Apollon aurait créé le muguet afin d’offrir à ses neuf nymphes aux pieds nus un tapis doux et parfumé sur lequel marcher.
La légende chrétienne narre l’histoire de Saint Léonard, ermite réfugié en forêt qui dût se battre contre un dragon. Sorti vainqueur de la bataille, on dit que les gouttes de sang qu’il versa au cours de la bataille donnèrent naissance à des pieds de muguet. Cette légende expliquerait en partie la croyance que le muguet porterait chance.
Les Celtes attribuaient déjà des vertus porte-bonheur à cette plante : sa floraison signifiait le retour du printemps et de l’abondance de la nature.
Au Moyen Age, mai était le mois des mariages, appelés en ces temps « accordailles ». La tradition voulait que l’on accroche un bouquet de muguet à la porte de la bien-aimée, dont la blancheur des fleurs symbolisait la pureté.
A la Renaissance, dans les campagnes françaises, il était de coutume de s’offrir du muguet pour chasser les difficultés de l’hiver. Le 1er mai 1560, de passage dans la Drôme, le roi Charles IX se vit offrir un brin de muguet. Agréablement surpris, il décida de reprendre cette tradition à la cour l’année suivante en offrant aux dames un brin de muguet en guise de porte-bonheur : la coutume acquit ainsi rapidement ses lettres de noblesse. Au XIXe siècle autour de Paris, les cueillettes de muguet donnaient lieu à des fêtes populaires.
Le 1er mai 1886 à Chicago, les syndicats américains mirent en marche un mouvement revendicatif dans le but de réclamer la journée de huit heures de travail. Malgré plusieurs actions et des dizaines de morts, leur requête ne fut pas entendue.
En 1889 à Paris, le Congrès de la IIe Internationale Socialiste entra à son tour dans la lutte pour la réduction du temps de travail. Le 1er mai fut alors désigné comme journée de revendication, en souvenir des événements de Chicago. Le combat ne fut pas vain : le traité de Versailles adopta la journée de huit heures de travail.
En 1941 sous l’Occupation, le maréchal Pétain déclara le 1er mai « Fête du Travail et de la concorde sociale » afin de rallier les ouvriers au gouvernement de Vichy. Le jour devint férié, chômé et payé. L’églantine rouge, jusque-là symbole des contestations du 1er mai et du socialisme, fut alors remplacé par le muguet, en fleur à cette période de l’année.
Cette mesure du 1er mai comme jour férié fut reprise en 1947 après la guerre par le gouvernement issu de la Libération.
Aujourd’hui, le muguet est plus que jamais la fleur du 1er mai, autant pour sa portée politique que pour ses vertus porte-bonheur. Et ce jour-là dans la rue, chacun a le droit de vendre des brins de muguet !


